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Qui ne rêverait pas de se prendre pour Phileas Fogg, le héros de Jules Verne dans son roman « Le tour du monde en quatre-vingts jours » ? Bien entendu, ici, il ne serait pas question de pari ou encore de se presser, mais au contraire, de faire le tour du monde pour profiter de la vie. Un souhait qu’ont de nombreuses personnes aux quatre coins du globe mais aussi des français désireux de couper avec leur routine, qui ont besoin de temps pour réfléchir sur leur vie ou de faire une coupure dans leur carrière professionnelle.
Pourtant, le budget pourrait être un ; si ce n’est l’élément central ; qui pourrait bloquer ce beau projet car faire le tour du monde coûte cher. Il existe pourtant des solutions pour le financer…Lesquelles ? Nous vous disons tout, pour que vous puissiez commencer à faire vos bagages.
Choix des pays et budget
Avec 5 continents et 195 pays dans le monde qui sont officiellement reconnus par les Nations Unies, le voyageur se dit qu’il va pouvoir assouvir sa soif de découvertes : entre les paysages, les coutumes, les mœurs, la gastronomie, l’architecture, on pourrait presque avancer qu’il faut toute une vie pour voir tous les aspects d’un tour du monde. Mais si vous avez ne serait-ce qu’une année devant vous à consacrer à ce formidable projet, vous êtes déjà chanceux.
Certaines personnes estiment qu’il faut plus de 15 000 euros pour pouvoir se lancer. Mais sur quels éléments se basent-elles ? Sur un départ pour une personne seule ? Qui compterait se rendre dans quels pays ? Tout cela semble bien nébuleux, même s’il est certain que cela suppose un budget conséquent qu’il faut tenter d’établir en amont pour ne pas revenir dépités et en sans avoir concrétisé la moitié de son rêve, voire pire.
Pour cela, un des premiers conseils que l’on peut donner est de faire un choix judicieux en termes de pays visités. Sur ces 195 pays, certains sont dits développés, en cours de développement ou non. Cela a une incidence notable sur le coût de la vie au quotidien. Dans un pays qui n’est pas développé, il est plus facile de se nourrir, de trouver une solution d’hébergement à moindre coût que dans une ville comme New-York ou encore Tokyo.
Même si ces deux exemples font rêver, il s’agit donc de compenser leur visite par celle dans des endroits où la vie est moins chère (Laos, Mexique…). Il faut prendre en considération tous les postes de dépenses, sans omettre les frais de santé possibles, les déplacements au sein d’un pays ou même d’une ville. On peut trouver toutes ces informations généralement sur Internet. Le prix qu’il faudra échoir à l’hébergement ne sera pas le même si l’on n’envisage pas de se rendre dans les différents pays autrement qu’en louant une chambre d’hôtel ou si l’on part avec une tente.
Combien de temps consacre-t-on à certains endroits plutôt qu’à d’autres ? Il est certain qu’il sera plus onéreux de passer 3 semaines à Los Angeles en Californie, Etats-Unis d’Amérique, que dans un village birman…
Se constituer une épargne
Faire des économies, l’expression est lancée car se constituer une épargne dans le but de financer son projet est le meilleur moyen de pouvoir partir l’esprit tranquille. Même dans un contexte qui parfois peut être difficile (stagnation du montant des salaires, inflation, perte de pouvoir d’achat), chaque euro mis de côté est une petite victoire et surtout, l’objectif peut donner des ailes.
Comment faire concrètement ? En faisant le point sur ses dépenses pour tenter de les réduire. Il faut parfois se contenter d’une sortie par mois au lieu de deux, de changer de contrats d’assurance, de se faire rembourser une somme prêtée pour que les euros s’accumulent. Il est certain que cela s’apparente à de la privation, mais pourquoi ne pas en profiter par exemple pour s’arrêter de fumer ? Le prix des paquets de cigarette à l’année représente un certain budget, d’autant que l’on sera plus en forme, pour entreprendre son tour du monde. Un double bénéfice.
Même avec « seulement » 100 euros chaque mois, ce qui peut sembler peu, on peut ainsi mettre de côté pour son futur tour du monde 1 200 euros. Pourquoi ne pas demander de l’argent pour son anniversaire, sa fête des pères et ainsi de suite, pour augmenter petit à petit la somme déjà mise de côté ?
Demander un crédit
Il s’agit pour cela d’aller convaincre un banquier ou une société de crédit. Sous couvert d’être solvable ; c’est-à-dire en capacité de rembourser l’agent que l’on demande ; le prêt peut être accordé. Encore faut-il trouver les arguments pour que l’entité financière accepte de prendre ce risque ; ce qui n’est pas chose aisée. Arguer que l’on va pouvoir parler une ou plusieurs autres langues peut s’entendre, d’autant que c’est une compétence prisée sur le marché du travail, mais sachant qu’il existe bien d’autres solutions pour s’y mettre, sans pour autant partir à l’autre bout du monde, il faut se montrer très convaincant.
Un prêt en effet engage celui qui l’a contracté et personne n’aime partir en sachant qu’il est débiteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, même s’il a pour cela réalisé un projet qui lui tenait à cœur. Si cette solution est retenue il faut alors se tourner vers le meilleur établissement et donc vers la meilleure offre : non seulement celle qui sera acceptée mais aussi qui ne coûtera pas trop cher à rembourser et pour cela, il faut s’attarder sur le taux d’intérêt demandé pour le prêt.
Il est toujours affiché et il peut surtout varier d’une entité financière à une autre. Simuler le projet dans un premier temps avec un outil en ligne et ensuite utiliser un comparateur en ligne permet de trouver le meilleur crédit pour financer son tour du monde. Il est possible d’obtenir un crédit consommation chez Sofinco en faisant une simple simulation en ligne. Vous recevrez une réponse de principe en 5 minutes seulement !
Sponsors et crowdfunding
Le crowdfunding (ou littéralement « trouver des fonds par le biais de la foule ») a pour autre nom le financement participatif. Présent en France depuis quelques décennies, cela permet à des particuliers, des professionnels (dont des artistes sur des sites spécialisés) de demander, via une plateforme, un financement par d’autres personnes.
Bien entendu, il n’est pas possible de demander de l’argent pour son tour du monde, sans contrepartie le plus souvent. Cela n’est pas en rapport avec l’argent parfois, mais le fait de s’engager à envoyer une carte postale (avec un timbre pour les collectionneurs) de chaque endroit visité. Il faut parfois se montrer imaginatifs et surtout faire preuve d’enthousiasme dans la description de son projet pour susciter l’adhésion et recevoir des dons.
On parle de sponsors quand c’est une ou plusieurs entreprises qui participent ou financent en totalité ; ce qui est plus rare ; un projet de tour du monde. Il faut bien entendu, là encore, leur montrer leur intérêt à cela. Est-ce qu’il sera possible de valoriser la structure dans des pays où elles souhaitent justement s’implanter ? Est-il possible, quand ce n’est pas de l’argent sonnant et trébuchant que l’on obtient, d’avoir du matériel qui sera utile lors de ce périple et que donc on n’a plus à acheter, en échange de publicité dans les endroits visités ?
Les entreprises qui partagent certaines valeurs avec le futur globe-trotter peuvent avoir envie de lui donner un coup de pouce financier, sous couvert de leur faire de la publicité récurrente : pourquoi pas en parlant d’eux lors des post sur les réseaux sociaux ou en mettant toujours en arrière-plan une bannière aux couleurs de l’entreprise ou affichant leur logo ? Certaines structures peuvent vraiment jouer le jeu, ce qui permet d’obtenir là encore une aide financière.
Revendre des biens
Notamment quand on déménage ou que l’on entreprend un grand ménage de printemps, on peut être effarés par l’ensemble de ses possessions : pulls en double ou triple exemplaire dans un coloris différent, bibelots, livres jamais lus (et qui ne nous intéressent pas), objets cassés que décidément on n’a pas le temps de réparer et autres jouets avec lesquels les enfants trop grands ne peuvent plus jouer : la liste semble interminable.
Pourquoi ne pas tirer parti de ces objets (sauf ceux qui sont cassés et peuvent partir à la déchetterie ou en centre de recyclage, selon leur nature), pour se faire un peu d’argent ? Certains meubles, objets informatiques ou encore high-tech peuvent permettre d’obtenir plusieurs centaines d’euros ; ce qui constitue une cagnotte pour pouvoir partir plus sereinement. Différents sites en ligne ou des applications facilitent ces transactions avec d’autres particuliers, comme le célèbre site Leboncoin, mais on peut aussi passer par des dépôts ventes.
Autre possibilité : s’inscrire à des brocantes ou organiser des vide-greniers chez soi, en amont du départ.
Astuce supplémentaire: si l’on n’a pas besoin de son véhicule pendant un an, il est possible de résilier son assurance, ce qui permet là encore de faire des économies intéressantes tout comme on peut envisager de mettre sa maison ou son appartement en location, quand on en est propriétaire, avec un bail d’une année.
Mettre en location son bien immobilier
A moindre donc de vouloir battre le héros de Jules Verne et de faire le tour du monde en un temps record, il faut généralement prévoir une absence de plusieurs mois, et souvent une année ; ce qui correspond à une année sabbatique. Pendant ce temps, même s’il est possible de laisser un logement vacant, ce n’est pas rentable, on peut s’exposer à un problème de squat et surtout cela n’est pas synonyme d’économies.
Une habitation doit toujours afficher une température de 13° au minimum pour que le bien ne s’abîme pas (il faut donc laisser le chauffage pendant les mois froids : est-il programmable ou fait-il le laisser tourner même en été ?). Il est en outre plus intéressant de le mettre en location pour avoir tous les mois un loyer qui arrive sur le compte courant, permettant ainsi de faire des dépenses lors du tour du monde.
Seul hic : le fait d’être obligé de rentrer prématurément pour X raison, alors que l’on a fait signer un bail d’une année par exemple à un locataire. Il faut alors trouver une solution temporaire d’hébergement avant de pouvoir regagner et vivre dans son ancien bien car légalement, il n’est pas possible de mettre cette personne dehors.
Echanger son habitation
Moins contraignant sans doute que le contrat de location, surtout qu’un tour du monde peut entrainer son lot d’impondérables : le home swapping. Sous ces termes anglophones, on découvre tout simplement l’échange de maison. Des sites, là encore, se spécialisent dans ce domaine, pour échanger, une fois que l’on a trouvé l’endroit où l’on veut se rendre, la personne qui vient emménager dans sa maison ou son appartement, en échange de son propre bien. On peut donc échanger sa ferme dans le Cantal à un amoureux de la nature contre un appartement à New-York, qui sait ?
Mais cela suppose de rester à un endroit bien précis et non de faire un tour du monde complet. Mais si l’on souhaite découvrir un pays ou une ville en particulier, c’est la solution parfaite, tout en réduisant à néant le poste hébergement. Bien sûr, il faut veiller à ce que l’échange soit équitable, pour que chaque partie s’y retrouve.
Proposer son aide pour un voyage plus solidaire
Partager le quotidien d’une famille au Pérou, apprendre une langue en échange de menus travaux : pourquoi ne pas opter pour un voyage autour du monde plus solidaire ? Cela s’appelle tout simplement le tourisme solidaire et certaines plateformes mettent déjà en place des projets dans lesquels on peut s’inscrire pour ne pas payer, par exemple, son hébergement et ses repas. Cela sera par exemple le cas comme avec Workaway ou encore Helpx.
Immersion avec la population locale, sensation d’être utile, sont autant de promesses avec le tourisme solidaire tout en payant son voyage nettement moins cher.
Que ce soit l’hébergement ou la nourriture, cela constitue des postes de dépenses parmi les plus importants quand on part ainsi pendant un an, voire plus, en fonction du nombre de personnes qui participent au projet (conjoint, enfants…).
Travailler à l’étranger
Si on est déjà freelance en France, travailler depuis l’étranger ne change pas grand-chose car il suffit d’avoir une connexion wifi de bonne qualité sur son ordinateur pour envoyer son travail par mail à ses clients, échanger etc… Dès lors que l’on est prêt à continuer de travailler en emportant son ordinateur avec soi dans le cadre de son tour du monde, tout est possible, mais il faut se montrer encore plus rigoureux qu’à l’ordinaire au niveau de l’organisation pour que ce projet n’empiète pas sur la vie professionnelle.
Le principal atout étant que l’on continue à être payé du montant de ses prestations en euros alors que l’on se trouve dans des endroits où le coût de la vie est peu élevé. Un vrai rêve. Autre possibilité quand on n’est pas freelance et que l’on n’envisage pas de le devenir, parce que l’on n’a pas de compétence en graphisme, que l’on n’est pas rédacteur web ou développeur : demander un permis de travail ou faire du bénévolat.
Dans le premier cas, un permis Vacances-Travail est à demander si l’on envisage de séjourner dans certains pays comme l’Australie, au Japon, en Argentine ou au Canada (liste non exhaustive). Bien entendu, comme il faut travailler, cela ne ressemble pas à l’idée de rêve que l’on peut avoir du tour du monde, mais on peut voir du pays, se faire de nouveaux amis et de nouvelles expériences professionnelles ce qui n’est jamais perdu. A un moment ou à un autre, il faudra penser rentrer et ces quelques lignes en plus sur le CV peuvent faire grande impression auprès des recruteurs et augmenter le niveau de rémunération, voire élargir le champ des possibilités quand on postule.
En échange du gîte et du couvert, le bénévolat dans des structures caritatives est toujours possible tout comme on peut prétendre à un lit gratuit dans une auberge de jeunesse, quand on rend des services en journée.
Solliciter une bourse
Votre tour du monde s’envisage avec un but humanitaire, culturel, social ou même sportif ? Alors pourquoi ne pas regarder s’il n’est pas possible de demander une bourse ? Organisations publiques ou privées peuvent mettre en place des sommes d’argent dédiées à ce type de démarche. Pour le porteur de projet, en échange de l’argent, il faut rendre visible l’institution qui a généreusement octroyé une bourse, mais aussi procéder à divers comptes rendus. Cela peut être vu comme une contrainte pour certains, mais un bien moindre mal pour d’autres, ravis de l’aubaine de voir financer une partie de leur projet.
L’âge est souvent déterminant pour pouvoir bénéficier d’une bourse et cela s’adresse généralement aux jeunes ayant entre 16 et 30 ans. Ainsi, si l’on a entre 16 et 20 ans, on peut faire une demande à Zellidja pour obtenir une bourse d’un montant de 900 euros. 3 000 euros, c’est la somme à laquelle on peut prétendre, quand on demande une bourse AVI International. Pas d’argent ici, mais du matériel à hauteur de 15 000 à 40 000 euros en s’adressant à Millet Bourse MXP.
20 000 euros sur 5 projets sont proposés par Bourse Expè.
Si l’on a entre 18 et 30 ans, la Bourse Déclics Jeunes de la Fondation de France offre la possibilité de récolter jusqu’à 7 600 euros.