Sommaire
Même si on les qualifie de drogues douces, elles n’ont pas encore droit de cité partout. Dans ce domaine, les Pays-Bas ont toujours eu une politique plus tolérante et ont, à cet effet, créé les coffee-shops. Qu’est-ce que c’est exactement, est-ce que tout le monde peut y entrer et comment profiter pleinement de ce moment de détente ? Vous saurez tout, après avoir lu ce guide complet.
Qu’est ce qu’un coffee shop ?
Les Pays-Bas ont toujours cru au principe de la tolérance, en partant de l’idée qu’il valait mieux règlementer plutôt que d’interdire la vente et la consommation de drogues. Du 17ème au 20ème siècle, cela concernait certaines drogues dures comme l’opium ou encore la cocaïne dont le pays tirait d’importants revenus, mais aussi du cannabis. A l’époque ; comme cela était le cas dans de nombreux pays, on tirait parti pleinement du chanvre dont il est issu pour fabriquer par exemple des cordages ou encore des bougies.
Dans le courant du 20ème siècle, les Etats-Unis mais aussi d’autres pays souhaitent limiter la consommation de drogues ; qu’elles soient dures ou douces (Convention Internationale de l’Opium en 1912). 7 ans plus tard, la loi interdisant les deux types de drogues est adoptée aux Pays-Bas. Pourtant, la loi devient plus tolérante dans les années 1960 et 70, avec la dépénalisation de la possession de marijuana et de haschich pour consommation personnelle. C’est en effet à cette époque que l’on s’aperçoit que ces drogues douces sont consommées par les jeunes.
En 1992, Amsterdam comprend 400 coffee-shops ; chiffre qui a diminué de moitié aujourd’hui. La municipalité de la ville souhaite en effet combattre les effets du tourisme de la drogue (drugstourisme) qui attire jusqu’à 30% des voyageurs à Amsterdam.
Les 10 meilleurs coffee shops à Amsterdam
1. Boerejongens
Ce ne sont pas moins de quatre adresses disséminées un peu partout aux Pays-Bas et un décorum intérieur en bois très sympathique. On trouve des produits de très bonne qualité et un menu varié qui permet de répondre à de nombreuses envies (haschichs, indicas…). Les prix vont de 10 à 15 euros le gramme, ce qui reste raisonnable.
2. Le coffee shop Amsterdam
L’endroit regorge de produits old schools que l’on ne trouve pas ailleurs et qui explique sa renommée (entre autres qualités). Vous trouvez difficile de choisir ? Vous pouvez compter sur la bienveillance du personnel qui prodigue des conseils aux clients. Les prix sont dans la moyenne de ce qui se pratique avec une prestation pourtant haut de gamme.
3. Le Tweede Kamer
Un personnel aux petits soins pour les visiteurs et prêt à conseiller sur les (excellents) produits du menu. On ne peut qu’apprécier la décoration et l’atmosphère typiquement hollandaises. Il s’agit d’un des plus anciens coffee-shops d’Amsterdam avec un succès jamais démenti.
4. Le Sensemillia
On peut trouver deux coffee-shops Sensemillia à Amsterdam, d’égale qualité. Si vous aimez le côté weed, vous êtes assurément au bon endroit. L’atmosphère chaleureuse explique pour beaucoup la popularité de ces deux enseignes, couplée à un prix plaisant.
5. Le Katsu
L’endroit affiche la couleur, c’est le cas de le dire, même à l’extérieur : c’est coloré, décomplexé et les locaux comme les touristes adorent. Cannabis ou haschich : avec une trentaine de choix possibles pour chaque, le client trouve toujours ce qui lui fait plaisir à prix doux. Le service à la clientèle est toujours de très grande qualité, ce qui est un vrai plus et typique de ce genre d’endroits.
6. Le Voyagers
Les personnes ayant réservé à l’hôtel Voyagers ne peuvent qu’apprécier de trouver un coffee-shop à demeure, avec une décoration si particulière (jeu d’arcade un peu rétro). L’association avec des cultivateurs sérieux porte ses fruits : les produits sont de très grande qualité. Même si les prix sont un peu plus élevés, ils sont corrélés au niveau de qualité. Cela ne freine pas les consommateurs en tout cas.
7. Le Relax
Entre space-cakes encore chauds, de l’herbe et du haschich entre autres gourmandises, le client ne sait plus où donner de la tête. Des prix on ne peut plus raisonnable et des conseils avisés de la part du personnel pour faire le choix le plus judicieux. L’atmosphère paisible permet de profiter pleinement de ce moment de détente dans ce coffee-shop
8. Le Dolphins
On adore ou on déteste l’atmosphère un peu kitsch de ce coffee-shop dont la décoration est ; comme son nom le laisse supposer ; entièrement consacrée à l’univers maritime. Herbe, haschich ou encore space muffins sont au menu et tout donne envie : en tout cas, les produits sont très qualitatifs. Certains habitants d’Amsterdam n’hésitent pas à y passer l’après-midi tant l’endroit est convivial.
9. Le DNA
Vous n’y connaissez pas grand-chose aux coffee-shops mais pourtant, vous voulez tenter l’aventure, lors d’un séjour à Amsterdam ? Faites un détour par le DNA : avec des précisions sur les goûts et les effets de chaque produit et variété, tout est plus rassurant. Les personnes averties apprécient de trouver la Lemonesia DNA, même si elle n’est pas faite pour tout le monde sans doute. Avec son intérieur moderne, ce coffee-shop change un peu des autres, plus anciens.
10. Le Het Ballonetje
Il s’agit d’un endroit historique d’Amsterdam puisqu’il a ouvert ses portes en 1978. Que l’on soit novice ou plus expérimenté, le choix est vaste avec des produits légers à forts. Les prix affichés ne font plus hésiter quand on sait que l’on va forcément avoir de la qualité.
Comment fonctionne un coffee shop ?
Un coffee-shop est donc un endroit où l’on peut vendre et consommer des drogues douces, à l’instar du haschich, de certains champignons récréatifs ou encore de la marijuana. Contrairement aux cafés où l’on peut prendre des boissons alcoolisées, ce n’est pas le cas dans un coffee-shop. Faisant l’objet d’une réglementation dont nous allons parler après, ils affichent pour le prouver un autocollant de licence facilement reconnaissable à ses couleurs verte et blanche, les tenanciers les affichant sur les fenêtres.
Généralement, ces établissements se distinguent au niveau du décorum par des choix osés (far West, thème de la mer…) et des enseignes au néon.
Bien entendu, en s’en approchant, on peut remarquer une odeur très prononcée de marijuana. Les horaires d’ouverture varient bien entendu d’un coffee-shop à un autre, mais généralement, ils sont assez étendus, ouvrant tôt le matin (dès sept heures parfois) jusqu’aux premières heures de l’après-midi.
Quelles sont les drogues douces que l’on peut trouver dans un coffee-shop d’Amsterdam ?
Il existe des quantités de variétés de marijuana. Pareil pour le haschich. Pour les consommateurs, cette différence est importante selon leurs goûts ou le fait qu’ils soient novices ou avertis. On peut trouver un peu de tout dans les coffee-shops et surtout les produits se déclinent sous plusieurs formes (vaporisateur, pipe, cake ou muffin ou encore joint). Un consommateur peut prendre une boisson gazeuse et un joint, un autre, de l’herbe qu’il va consommer chez lui, après avoir pris un café, tout comme il est possible de consommer sur place.
Plusieurs choses sont interdites que ce soit de la part du personnel travaillant dans le coffee-shop ou du client :
- La vente de drogues dures (cela est illégal aux Pays-Bas) et de boissons alcoolisées est interdite ;
- Le client ne peut pas consommer ce qu’il a acheté dans la rue : il doit le faire au sein de l’établissement ou chez lui (ou dans son lieu d’hébergement s’il s’agit d’un touriste).
- Il ne peut pas acheter plus de 5 grammes par jour.
Qui sont les clients des coffee shops ?
Il est interdit en outre de vendre des drogues même douces à des mineurs (personnes de moins de 18 ans). Pourtant, si les habitants d’Amsterdam et des Pays-Bas se font une joie de profiter de ces établissements pour passer un moment de détente, tout n’est pas autorisé.
Qu’en est-il si l’on est un touriste français par exemple, venu de Paris à Amsterdam pour découvrir la beauté des Pays-Bas et que l’on souhaite expérimenter les coffee-shops ? Les clients sont-ils seulement les habitants majeurs des Pays-Bas ?
Coffee shop : que dit la loi et quelle réglementation ?
Cela n’était pas le cas auparavant, mais la législation entourant les coffee-shops s’est durcie et les seules personnes autorisées à acheter et consommer sont les résidents des Pays-Bas. Il faut donc présenter normalement une pièce justificative à la demande qui atteste que l’on possède une adresse résidentielle dans le pays. Les néerlandais doivent donc produire une pièce d’identité (ou un titre de séjour valide pour les personnes venant de l’étranger), mais aussi le BRP (un extrait du registre municipal des personnes physiques).
Est-ce que cela veut dire que les voyageurs et les touristes venant de France doivent se contenter de prendre en photo les coffee-shops d’Amsterdam sans en franchir les portes ?
Concrètement, beaucoup de coffee-shops vivent du tourisme et la police le sait. C’est pour cette raison que les propriétaires de coffee-shops se montrent en réalité peu regardants, tout comme les forces de l’ordre à condition bien entendu que les clients, du fait de leur consommation de drogues douces, ne viennent pas troubler l’ordre public.
Il est donc tout à fait possible d’expérimenter les coffeeshops d’Amsterdam et des Pays-Bas en général, sans trop de problème. Cela ne signifie pourtant pas que les propriétaires de coffee-shops puissent faire n’importe quoi et ils sont tenus de respecter certaines autres obligations, en plus de celles énoncées plus haut. S’il est interdit de vendre plus de 5 grammes par personne et par jour, le stock du coffeeshop ne peut pas excéder 500 grammes. Il est en outre interdit de faire de la publicité pour vanter les qualités ou la diversité des drogues douces vendues dans l’établissement.
Comment profiter de son expérience dans un coffee-shop des Pays-Bas ?
Le fait de visiter un coffee-shop et de tester une des « spécialités » de la maison attire chaque année bon nombre de touristes. Pourtant, même s’il s’agit de drogues douces, leurs effets sur les personnes peuvent varier en fonction de certains facteurs. Comment avoir une bonne expérience dans ces lieux si typiques des Pays-Bas ? Voici quelques conseils.
La consommation de marijuana ou encore de haschich ne doit pas se faire l’estomac vide. Certaines variétés sont douces, d’autres dites classiques et d’autres encore plus fortes. Quand on n’a pas l’habitude, mieux vaut commencer par les variétés les plus légères. Comment faire le bon choix ? Le personnel des coffees-shop est toujours de bon conseil.
Certains produits peuvent contenir des pesticides, ce qui est nocif pour la santé. Les coffee-shops de renom travaillent généralement avec des producteurs sérieux et proposent des produits de qualité. Pour vous en assurer, mieux vaut aller dans un des dix établissements listés ci-dessus et qui constituent la crème de ce qui se fait en matière de coffee-shop. Même si vous êtes habitué à la consommation d’herbe, celle des Pays-Bas a la réputation d’être relativement forte. Comme les effets peuvent durer jusqu’à 4 heures, mieux vaut se renseigner en amont.
En restant plusieurs jours dans le pays, il est possible, chaque jour, d’acheter jusqu’à 5 grammes maximum, par personne. De quoi donner envie sans doute d’en rapporter chez soi, pour consommer tranquillement. Une mauvaise idée puisqu’il est interdit de prendre l’avion sous l’influence de produits stupéfiants ou encore tout simplement d’en transporter dans sa valise ou son sac à dos. Voir notre guide sur les objets interdits dans les bagages.
Attention à la qualité des produits
Si la police se montre relativement tolérante malgré le durcissement de la réglementation, ce n’est pas le cas avec les personnes qui causent des problèmes, parce qu’elles viennent de consommer. Même si cela parait évident, nous ne pouvons que rappeler que l’action conjointe du cannabis ou autre drogue douce avec de l’alcool peut causer des effets désastreux.
Si certains coffee-shops ont pignon sur rue et sont connus dans tout le pays, l’attrait de l’argent facile amène la multiplication des revendeurs à la sauvette. Mieux vaut ne pas se laisser appâter par des produits vendus à bas prix : la qualité ne sera certainement pas au rendez-vous et au final, vous ne savez pas vraiment ce que vous consommez, ce qui peut se révéler dangereux. Même si la marijuana ou le haschich sont bien considérés comme des drogues douces, il peut être dangereux de conduire sous produit, y compris à vélo ; moyen de locomotion très prisé aux Pays-Bas.
Attendez que les effets se soient dissipés avant de rentrer dans votre lieu d’hébergement ou attendez d’être rentré pour consommer le produit acheté afin de réduire le niveau de risque.