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Quand on voyage en avion, on peut faire l’objet d’un vol en partage de code. De quoi s’agit-il et est-ce que cela a des conséquences sur le voyage en lui-même ?
Définition d’un vol en partage de code
Certaines grandes compagnies aériennes peuvent avoir des besoins plus réguliers sur des destinations et vouloir augmenter la fréquence des vols. Pourtant, cela peut leur être impossible pour des raisons économiques ou encore réglementaires. Pour pallier le problème, elles ont trouvé une solution : partager leurs codes de vol (codeshare) avec des transporteurs régionaux.
Les grands opérateurs et les transporteurs régionaux travaillent donc de concert et utilisent les mêmes plateformes de correspondances. La grande compagnie aérienne continuera ainsi à proposer des horaires de correspondance qui satisferont les passagers, les compagnies régionales bénéficient de la réputation et de l’image de marque des compagnies plus importantes. Mais pour le client ?
Bien entendu, l’avantage est qu’il se voit offrir plus de correspondances et que donc, cela peut l’arranger dans l’organisation de ses différents voyages. En contrepartie, il est obligé de voler dans un appareil de plus petite taille. Il peut aussi ne pas s’y retrouver au niveau des prix. En effet, pour un service identique, les compagnies qui participent à ces accords bilatéraux sont libres de demander le tarif qu’elles souhaitent pour leur prestation.
Le partage du code de vol ; qui signifie plus, désormais, la multiplication des codes de vol ; implique d’avoir le même vol officiellement mais qui se trouve dans les faits sous un numéro différent auprès d’une compagnie aérienne de plus petite taille.
Comment fonctionne le partage de code ?
Cela est devenu une pratique courante : les compagnies aériennes ; même si elles sont concurrentes ; peuvent conclure des marchés dans lesquels elles sont toutes les deux gagnantes. Les opérateurs régionaux peuvent vendre le vol qui est opéré par la plus grande compagnie aérienne.
Lors de la réservation du billet, cela ne change rien pour le voyageur. L’enregistrement du billet à l’aéroport se fera auprès du transporteur principal. Son nom figure forcément sur le billet et c’est la raison pour laquelle il est important de bien lire la carte d’embarquement si l’on ne veut pas se tromper. Il n’est donc pas anormal, par exemple, d’embarquer à bord d’un avion American Airlines en partance pour les Etats-Unis, même si le vol a été réservé auprès d’Air France si le vol était sans escale.
Par contre, dans un vol où il y a une ou plusieurs escales intermédiaires avant l’atterrissage final ; il est possible d’embarquer à bord d’un avion d’une grande compagnie mais de faire les autres vols secondaires dans d’autres appareils de marques différentes. Cela peut arriver si l’on voyage en Europe ou au Canada par exemple où cette pratique est courante et tout à fait légale.
Peut-on savoir si son vol fait l’objet d’un partage de code ?
Oui, c’est même une obligation légale pour les compagnies aériennes de le stipuler. Le passager peut déjà le voir, normalement au moment de réserver son billet et si ce n’est pas le cas, cela figurera sur ce dernier de manière physique, puisqu’il portera la mention « opéré par » suivie du nom de la compagnie. Même si ce n’est pas le cas sur tous les sites de réservations, certains ont pris le parti ; connaissant cette pratique ; de dénombrer toutes les compagnies qui utilisent le partage de code pour un même vol, afin que le passager puisse comparer les prix et prendre le moins cher d’entre eux ; ce qui est toujours important pour préserver son pouvoir d’achat.
De toute manière, nous ne pouvons qu’inciter les personnes prenant l’avion (mais cela serait aussi le cas pour les billets de train ou de bus…) à utiliser un comparateur de vols en ligne pour trouver le billet le moins cher mais aussi d’utiliser d’autres tactiques, comme le fait de réserver tôt son billet d’avion pour obtenir parfois une réduction substantielle.
Est-ce que le fait d’avoir un billet avec vol en code partagé a une influence sur l’enregistrement des bagages ?
Le fait de devoir passer par la sécurité plusieurs fois lors d’un vol avec escales n’a rien à voir avec le partage de code, mais peut être dû au fait que les lois en vigueur dans les pays l’exigent ainsi. Concrètement, que le vol fasse l’objet d’un partage de code ou non ne change rien quant à l’enregistrement des bagages. Une fois qu’ils sont enregistrés, le passager est tranquille pendant toute la durée de son vol.