En 2026, les passagers pourraient réserver une place « debout » sur les vols low-cost. Ce n’est pas de la pure imagination, mais un projet dans lequel certaines compagnies low-cost comme Ryanair investissent. L’objectif est toujours le même : augmenter le nombre de places et donc les profits par vol, mais le nouveau projet ne plaît pas beaucoup aux passagers.
Cette proposition, qui peut sembler provocatrice à première vue, est en réalité soutenue par des études techniques et réglementaires : des sièges semi-suspendus, sorte de « perchoirs rembourrés », ont déjà passé avec succès certaines évaluations de sécurité et normes aéronautiques. Les premiers vols expérimentaux pourraient avoir lieu dès 2026 et concerner des trajets courts de deux heures maximum.
Les compagnies aériennes voient dans cette innovation une solution idéale pour réduire les coûts et augmenter la capacité des vols, en particulier sur les liaisons très fréquentées. Mais tout le monde n’est pas d’accord : certains parlent de « fin de l’humanité » et d’autres s’inquiètent pour la sécurité, le confort et les droits des passagers. Découvrons pourquoi et quand il sera possible de voyager debout en avion.
Places debout dans les avions : comment et pourquoi ?
L’idée des places debout dans les avions est aussi simple que radicale : remplacer une partie des rangées de sièges traditionnelles par une nouvelle configuration composée de sièges verticaux ou semi-inclinés, qui permettent au passager de s’appuyer mais pas de s’asseoir complètement. Il s’agit de structures rembourrées qui offrent un certain niveau de confort et de sécurité pour les vols courts-courrier, tout en occupant moins d’espace que les sièges standard.
Ces sièges ont été pour la première fois dévoilés lors de l’Aircraft Interiors Expo à Hambourg en 2028. Ces sièges appelés Skyrider 2.0, ont été conçus par le fabricant italien Aviointeriors et pourraient être le futur sur les vols court-courriers de moins de 2 heures.
Le principal promoteur du projet est Ryanair, qui a déjà manifesté son intérêt pour cette solution en 2012. Le PDG Michael O’Leary avait envisagé la possibilité d’installer jusqu’à 10 rangées de places debout sur certains de ses Boeing 737-800. Avec l’ajout de deux rangées supplémentaires de ces sièges semi-suspendus, la capacité d’un avion pourrait passer de 189 à 230 passagers, soit une augmentation de 20 %.
Les compagnies aériennes low-cost voient dans ce système une véritable révolution dans le secteur : plus de places à bord signifie plus de billets vendus et la possibilité d’offrir des tarifs encore plus bas. Les billets pour les places debout pourraient coûter entre 1 et 10 euros, rendant ainsi possibles des voyages en avion pour quelques euros, en particulier sur des liaisons courtes comme Manchester-Paris ou Sydney-Melbourne.
Il ne s’agit pas seulement d’augmenter les profits, mais aussi de répondre à la demande croissante de vols pas cher. Malgré la polémique, les sièges ont été soumis à des évaluations techniques et sont conformes aux normes de sécurité internationales. Cependant, de nombreuses questions subsistent quant à la gestion de l’espace pour les bagages (il semble qu’il n’y aura pas de porte-bagages) et à l’adéquation de cette configuration pour tous les types de passagers.
Des vagues de protestations et mécontentement parmi les passagers
L’annonce de l’introduction des places debout a immédiatement suscité de vives réactions de la part de l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés, de nombreux utilisateurs ont exprimé leur inquiétude, leur colère et leur sarcasme. « Nous sommes des êtres humains, pas du bétail », a commenté un utilisateur. D’autres craignent qu’après une première période de tarifs cassés, les compagnies augmentent leurs prix comme cela s’est déjà produit avec d’autres « options ».
Les principales préoccupations concernent la sécurité : même si les nouveaux sièges sont déclarés conformes aux normes internationales, de nombreux passagers craignent qu’en cas de turbulences, d’urgence ou de malaise, ces places n’offrent pas un niveau de protection adéquat. À cela s’ajoute la question de l’accessibilité : les passagers handicapés (visibles ou non), âgés ou ayant des besoins particuliers pourraient trouver ces places inutilisables, voire discriminatoires.
La question des bagages cabine n’est pas non plus négligeable. Sans range-bagages et avec la limitation probable à un seul petit sac à dos ou sac à main, l’expérience de voyage risque de devenir encore plus restrictive. On craint que tout cela soit sacrifié sur l’autel du profit, sans réel avantage pour les voyageurs.
Enfin, certains voient dans cette mesure un symbole de la détérioration des droits des passagers. Certains commentateurs affirment qu’il s’agit simplement d’un moyen supplémentaire de pressurer les clients, tandis que les dirigeants des compagnies continuent de toucher des primes mirobolantes. Une chose est sûre : les places debout représentent un changement radical pour le secteur, et si elles se généralisent en 2026, elles changeront à jamais notre façon de voyager en avion.
