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Dans toutes les belles destinations qu’offre la Grèce, on peut citer le Péloponnèse. Cet endroit magique et enchanteur séduit de plus en plus de touristes. Lors d’un périple, il est impossible de ne pas faire un détour par Mistra si l’on ne veut pas avoir l’impression d’avoir raté une partie de son voyage. Prêts à en savoir plus, pour déterminer si Mistra mérite votre attention ? Nous sommes prêts à parier que oui.
Portrait en bref de Mistra
Commencer en disant qu’il s’agit d’une cité byzantine peut faire dresser l’oreille des amateurs d’histoire et d’architecture. Pour s’y rendre, il faut aller à l’ouest de Sparte dans le Péloponnèse. Tous ces mots évoquent un dépaysement certain et votre imagination s’envole ? Vous n’êtes pas au bout de vos surprises.
Alors qu’elle attire aujourd’hui des touristes par milliers, cette ville qui avait été bâtie au Moyen-Age a tout simplement été abandonnée suite à la guerre d’indépendance de la Grèce. Même si la cité antique n’abrite aucun habitant (et n’est pas à confondre avec la Mistra moderne qui se trouve à proximité), et est donc à considérer comme une ville fantôme, les ruines qu’elle contient, ses monuments exceptionnels continuent de faire vivre ; tout au moins, par le biais de la mémoire ; les habitants d’alors.
Le fait qu’elle soit perchée dans le massif du mont Taygète en fait un lieu d’exception. C’est notamment cette particularité qui explique pourquoi elle est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Les incontournables à voir à Mistra
Vous comptez vous rendre dans le Péloponnèse ? La liste des choses à visiter et à faire est impressionnante. Pourtant, n’oubliez pas d’ajouter Mystra (l’autre manière d’écrire le nom de cette ville) à votre « to visit list ». Vous ne le regretterez pas.
Goûter la gastronomie du cru
Qui dit Mistra dit Péloponnèse et qui dit Péloponnèse dit Grèce. Pour certains, seuls les paysages majestueux et colorés arrivent en tête. Pour d’autres, l’association est plus gourmande. Même s’il n’y a pas de restaurant ou d’endroit pour manger directement sur le site antique, ne vous privez pas de goûter aux spécialités locales dans la ville moderne.
La sauce à base de tomate et d’huile d’olive locale sert de base pour faire cuire des légumes du soleil ; ce que l’on appelle un ladhera. Si vous aimez le veau, cette viande cuite avec des herbes de la région dans un plat en terre cuite vous ravira les papilles. Pour cela, passez commande d’un giouvetsi.
Que ce soit avant de partir à la découverte de Mistra ou en en revenant, la cuisine grecque et plus spécifiquement du Péloponnèse vous permettra de partir le ventre plein ou de revenir de vos émotions de manière réconfortante. Dans tous les cas, vous vous régalerez.
À la découverte du Mont Taygète
Le Mont Taygète est indissociable de nombreux mythes grecs. On trouve certains des monuments énumérés ici sur ses flancs. Il sera donc utile de chausser vos chaussures de randonnée. Mais pourquoi ne pas aller plus loin ? Si vous êtes bon marcheur, cela ne vous fera pas peur, même s’il faut compter deux heures aller et retour pour découvrir ne serait-ce que la forteresse de Mistra qui se trouve donc sur ses hauteurs. La vue sur la plaine de Sparte fait oublier le terrain qui peut se révéler un peu difficile pour les personnes qui ne pratiquent pas la marche de manière régulière.
Pour les plus courageux, d’autres sentiers sont praticables pour une randonnée encore plus nature et ce, sans but de visite particulier, hormis celui d’une immersion dans la nature, dans un cadre magnifique. Le Mont Taygète présente une végétation impressionnante qui fait d’ailleurs ressortir à merveille les différents monuments et met en valeur leur architecture.
Le Palais du Despote
Le Palais du Despote ressemble un peu à certains bâtiments que l’on trouve en Italie. Quand le soleil brille, l’édifice se dresse fièrement et attire les regards. Si l’endroit doit son nom aux nombreux despotes éclairés qui régnèrent à Mistra entre le 14 et le 15ème siècle, on peut dire que la partie droite ; soit la plus ancienne ; est certainement due à Guillaume II de Villehardouin dont nous allons parler encore dans le paragraphe ci-après.
Même si l’endroit était déjà bien conservé, il a fait l’objet d’une belle restauration qui permet d’admirer pleinement sa magnifique architecture avec ses nombreuses arches et ouvertures cintrées. Le fait que le Palais du Despote soit établi sur une esplanade et entouré de verdure en magnifie encore la vision. C’est assurément un des endroits les plus emblématiques et représentatifs de la splendeur passée de Mistra.
Les maisons médiévales
Même si les aléas météorologiques et le temps qui passe ont érodé les maisons médiévales ; on peut encore voir la silhouette de certaines d’entre elles qui se laissent à présent deviner grâce à des amas de pierres. Néanmoins, l’imagination permet d’imaginer la vie au quotidien de ces personnes qui étaient influentes au temps de la gloire de Mistra.
Sous les noms de Palataki ou encore Laskaris, on devient témoin d’un passé troublant durant lequel d’autres hommes et femmes montaient à flanc de collines, derrière les remparts, pour regagner leur foyer, sans se douter que des siècles plus tard, leur nom servirait d’héritage et de témoignage de leur vie passée…
L’ancienne forteresse de Villehardouin
Quand on visite une ville aussi ancienne que l’est Mistra, il faut se souvenir que beaucoup d’entre elles cherchaient des moyens de protection contre les envahisseurs. Pour cela, des remparts et des forteresses étaient le plus souvent édifiés pour voir arriver l’ennemi et repousser ses attaques. Il n’est donc pas étonnant de retrouver à Mistra un château qui fut construit sous l’occupation des francs en 1249. Guillaume II de Villehardouin ; à qui on le doit, comme cela est aussi le cas du palais du Despote décrit plus haut ; céda la forteresse en échange de sa liberté dix ans plus tard au profit de l’empereur Paleologos.
Chora ; la ville qui fut créée sur les pentes de cette colline qui culmine à 620 mètres d’altitude ; abrita les habitants de la Laconie, venus chercher protection auprès de ce nouveau propriétaire. On peut encore aujourd’hui voir ce qu’il reste de la forteresse à double enceinte et les remparts.
Visiter les différents édifices religieux
Dans beaucoup de pays du monde, la place de la religion a plus ou moins d’importance, avec pour témoignage visible des édifices généralement de grande beauté. Il en va de même pour Mistra qui abrite de nombreuses églises et monastères. Ancien siège de l’évêché de la ville, la Métropole de Mistra est une des plus grandes constructions religieuses de Mistra. Datant de 1240, elle se démarque par la présence de fresques d’une grande beauté sur la voute de la basilique. Elles datent du 14ème siècle. Cette basilique est un des monuments qui composent la Métropole, avec le palais épiscopal. Ce dernier a été transformé en musée archéologique en 1952 et permet de voir de nombreuses pièces intéressantes sur le passé de Mistra de manière générale.
Très différent de la Métropole de Mistra, ne serait-ce qu’architecturalement parlant, et en termes de taille, le monastère de la Péribleptos a lui aussi une caractéristique qui le rend unique : à même la roche a été construite une église dans le courant du 14ème siècle. Par contre, avec la Métropole de Mistra, il présente le point commun d’abriter des fresques datant de la même époque et représentant l’incarnation du Christ de manière un peu singulière.
Les activités culturelles de Mistra se tenaient au sein du Monastère Brontochion. C’est également là que l’on ensevelissait les despotes éclairés après leur mort. Ce monastère comporte deux églises. Dans la première, Agios Teodoros, on peut admirer le plus grand dôme en croix de la ville ; qui est de forme octogonale. S’il abrite de jolies peintures, elles ne peuvent rivaliser cependant avec les fresques que l’on peut admirer dans la seconde : Aphentiko.
Si vous avez vu le Palais du Despote, vous avez certainement remarqué l’église Agia Sofia. On ne peut qu’être séduit par cette construction byzantine qui servit de tombeau à bon nombre impératrices. Au bâtiment principal ont été rajoutées par la suite des chapelles où l’on peut admirer là encore des fresques intéressantes.
C’est Constantin XI Paléologue qui donna ordre à son ministre de fonder en 1428 le Monastère de la Vierge Souveraine. Le panorama qu’il offre sur la plaine de Sparte mérite à lui seul le détour si l’on est peu sensible aux édifices religieux ou encore à l’architecture. Il est bon de noter que ; contrairement à certains autres endroits, le Monastère de la Pantanassa ; son autre nom ; abrite encore aujourd’hui des religieuses orthodoxes.
Le musée archéologique
Vous avez lu avec attention ce guide depuis les premières lignes ? Sans doute avez-vous lu qu’une partie de la Métropole de Mistra abritait depuis les années 50 un musée archéologique. Nous avons voulu dédier un paragraphe à cet endroit qui recense le produit des fouilles faites dans Mystra. On peut ainsi trouver exposées des trouvailles datant du début de l’ère chrétienne jusqu’à l’époque post-byzantine qui se retrouve tellement au niveau architectural.
L’exposition permanente a été remaniée lors de la transformation du musée en 2001. Cela a été l’occasion de pouvoir y mettre les dernières découvertes effectuées sur Mistra. Le musée et donc sa visite se fait plus de manière thématique, ce qui peut apporter un vrai plus au visiteur qui souhaite se renseigner sur l’histoire de la belle Mystra du Péloponnèse…
Comment se rendre à Mistra ?
Il existe plusieurs manières de se rendre à Mistra. Vous vous déciderez certainement en fonction de ce que vous voulez faire pendant vos vacances, votre manière d’appréhender ces dernières, le fait d’être accompagnés d’enfants ou pas ou encore de votre budget.
L’avion
C’est sans doute le moyen de transport auquel on pense en premier quand on envisage un voyage en Grèce et dans le Péloponnèse. Il est vrai que depuis de nombreuses grandes villes françaises, il est facile et rapide de gagner Athènes ou encore Sparte. En choisissant cette dernière option, on se retrouve à seulement 15 minutes de Mistra. Cela peut être facilité par le fait de prendre un bus ; l’endroit étant très touristique ou encore d’avoir loué une voiture sur place pour s’y rendre en toute autonomie.
Concernant les billets d’avion, n’oubliez pas de passer par un comparateur de vol, car les compagnies aériennes qui desservent la Grèce ne proposent pas le même prix, même en partant et en arrivant des mêmes aéroports. Il y a moyen de faire de vraies économies en passant par ces outils gratuits !
En voiture
Il est tout à fait possible de gagner la Grèce en voiture depuis la France, mais il faut faire une route de plus de 3 000 kilomètres, ce qui suppose de faire pas mal de haltes avant d’arriver à destination. C’est assurément le moyen de voir du pays ou plus précisément de voir des pays : l’Allemagne sera votre premier point de chute, suivie de l’Autriche, de la Hongrie, de la Serbie et enfin de la Macédoine. Si vous êtes déjà sur place et en vacances à Athènes, réservez une voiture pour gagner Mistra qui se trouve à trois heures de là.
Où dormir à Mistra ?
Mistra est un endroit touristique. Il est donc possible de trouver des solutions d’hébergement AirBnB, de louer un gite ou encore de trouver un hôtel dans la ville moderne de Mistra ; soit celle qui se trouve près du site archéologique. Même si le prix par nuit avoisine en moyenne les 100-110 euros, il est plus judicieux ; comme pour le prix des billets d’avion ; de mettre en concurrence différentes solutions d’hébergement en tenant compte des équipements que vous entendez y trouver. Cela peut être la présence d’un lit pour bébé, mais aussi d’une piscine ou d’un spa, si vous souhaitez des vacances tout confort.
