
Si l’année 2024 a été riche en émotions et en (mauvaises) surprises dans de nombreux domaines, le secteur de l’aéronautique ne fait pas exception. Même si les problèmes sont différents selon les compagnies aériennes, il est certain qu’au final, ce sont peut-être les passagers qui seront les vraies victimes. Certains d’entre eux n’hésitent pas à penser que cette année, les compagnies pourraient manquer d’avions ; ce qui les empêcherait par exemple d’aller en vacances…
Rien ne va plus chez Boeing et Airbus ne fait pas mieux !
2024 n’aura vraiment pas été une bonne année pour Boeing. Différents problèmes techniques mettent à mal la sécurité des appareils, ce qui inquiète forcément les potentiels voyageurs. Qui souhaiterait monter à bord d’un avion qui va s’élever dans les airs alors que les roues sont susceptibles de tomber ou que les portes risquent à tout moment de s’ouvrir ?
Alors que son concurrent Airbus avait livré 62 appareils en octobre dernier, Boeing traine la patte avec seulement 14 avions à la même période. Est-ce que cela signifie forcément qu’Airbus passe en pole position ? Non, car si les commandes sont là et que certains appareils ont bien été livrés en se consacrant à l’essentiel, cela ne correspond pas au nombre qui était prévu et à la qualité promise, notamment en ce qui concerne leur consommation et leur niveau de pollution.
En faute, des fournisseurs qui pâtissent encore des délais de livraison comme c’est le cas depuis la pandémie de Covid-19. Les retards n’ont jamais pu être rattrapés depuis. La guerre entre la Russie et l’Ukraine a une incidence sur le prix de différents éléments essentiels à ces commandes comme l’énergie ou encore les matières premières.
Comment vont fonctionner les compagnies aériennes cette année ?
Si ce problème n’était centré que sur Airbus et Boeing, cela n’aurait sans doute pas été autant médiatisé. Mais beaucoup de compagnies aériennes comptent sur ces deux mastodontes pour renouveler ou compléter leur flotte et d’autres sont dépendantes de leur bon fonctionnement à 100%. Avec 17 000 appareils en commande mais bien en retard, il est évident que le chiffre énoncé plus haut ne fait pas rêver.
Certaines compagnies vont devoir certainement envisager de travailler avec d’autres fournisseurs ou de revoir à la baisse certains de leurs objectifs ; ce qui suppose de continuer à voler avec une flotte vieillissante.
Alors que l’on espère toujours voir diminuer l’empreinte carbone des avions, il est certain que ce rêve semble s’éloigner. Les compagnies vont devoir choisir avec soin les routes qui emportent les passagers vers leurs destinations, pour que chaque vol soit rentable en plébiscitant un taux de remplissage des avions maximal, tout en espérant que ces vieux avions ne présenteront pas trop de failles, ce qui supposerait des coûts de maintenance accrus.
Il est certain en tout cas que les avions ne seront pas suffisants et que l’année 2025 ne sera pas la seule impactée par la situation.